Sommaire

    Contexte et enjeux

    Si l’année 2020 reste marquée par l’arrêt définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim et de ses deux réacteurs, les 22 février et 29 juin, conformément aux engagements pris par l’État, la reconversion du territoire était déjà lancée dès 2019 avec la signature d’un projet de territoire.

    Signé le 1er février 2019, ce projet de territoire est destiné à assurer un avenir au territoire de Fessenheim, ainsi qu’aux quelques 5000 personnes impactées (employés directs et indirects, familles) avec des conséquences sur les salariés, les commerces et l’attractivité du territoire. Objectif : trouver un modèle économique pérenne, autour du développement de projets.

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    Préparer ensemble l’avenir du territoire et de ses habitants

    Une mobilisation de l’ensemble des acteurs publics du territoire

    Piloté par l’État, la production du projet de territoire a commencé début 2018. Durant l’année d’élaboration, une Assistance à la Maîtrise d’Ouvrage a été fournie par la Banque des Territoires.

    Différente instances en assurent la gouvernance :

    • Un Comité de pilotage regroupant les signataires du projet de territoire, français et allemands, dont la CDC, la CCI et EDF, les opérateurs de l’État (ADEME, etc.), les syndicats et les associations environnementales.
    • Un bureau exécutif regroupant les exécutifs des signataires français du projet de territoire et le Landkreis Breisgau-Hochschwarzwald (LKBH) en tant que représentant de la partie allemande. Il prépare les réunions du Comité de Pilotage, assure le pilotage «opérationnel» du processus et est décisionnaire quant à la labellisation des projets.
    • Un Comité technique de même constitution que le bureau exécutif. Il assure le suivi opérationnel au fil de l’eau et prépare les réunions du Bureau exécutif.

    Un ensemble de Groupes de travail thématiques a été constitué dès l’origine du processus et s’est adapté à l’évolution du projet de territoire. Actuellement, dix groupes de suivi opérationnels (suivis par les services de la Région Grand Est ) existent. Ils assurent le portage de projets ciblés ou de thématiques :

    • Aménagement de la future zone Ecorhena
    • Prospection et recherche d’entreprises / Marketing territorial
    • Reconstruction d’une liaison ferrée entre Colmar et Freiburg
    • Aménagement de la liaison routière A5/A35
    • Transition énergétique
    • Innovation et recherche
    • Anticipation des besoins en compétences du territoire
    • Mutations économiques
    • Comité de liaison franco-allemand

    Véritable stratégie collective, le projet de territoire porte quatre ambitions fondamentales :

    1. Créer des emplois et de la valeur ajoutée dans le cadre de la reconversion économique du territoire
    2. Améliorer la desserte du territoire et les mobilités
    3. Faire du Haut-Rhin un laboratoire de la transition énergétique et écologique
    4. Faire de l’innovation un levier pour construire l’industrie et les énergies du futur

    Il comporte plusieurs projets emblématiques, dont l’importance en termes de retombées présentes ou futures est très significative. Ils représentent également des mesures d’accompagnement essentielles du territoire et des entreprises :

    • La Cellule d’Accompagnement Personnalisée, ayant permis le reclassement de salariés des sous-traitants de la centrale. Dans ce cadre Région a pris en charge des modules de formation professionnelle en fonction des différents projets professionnels.
    • L’étude de l’impact de la fermeture de la centrale sur la pérennité des entreprises sous-traitantes, très rassurante dans ses conclusions.
    • L’aménagement de la zone Ecorhena dédiée à une Société d’Économie Mixte à Opération Unique (SEMOP), constituée en tout début d’année 2021 dans le cadre du Syndicat Mixte Ouvert du Port de Colmar-Neuf-Brisach, et chargée de réaliser un programme d’investissements portuaires de 27 M€ sur 5 ans et sur une zone de 25 ha. Et création de la SEM Novarhena pour l’aménagement complémentaire du site, sur une zone de 55 ha.
    • Les études pour la remise en service de la Ligne ferroviaire Colmar-Freiburg. La mise en service de la ligne, qui nécessite plusieurs autres phases d’études et de concertation, ainsi que plusieurs années de travaux, est à entrevoir à un horizon post 2030.
    • Val’M (Technocentre EDF) : réflexion d’EDF autour de l’implantation d’un centre de valorisation des métaux à très faible activité.Le projet pourrait générer 150 emplois pérennes.
    • L’énergie solaire photovoltaïque (au-delà de l’appel d’offres ciblé sur le Haut-Rhin et lancé par l’État qui permettra, le déploiement des projets est en cours, la production de 300 MWc en toitures et sur des friches au sol)  : la Région soutient le solaire photovoltaïque via des subventions aux études préalables mais également à l’investissement. Une démarche d’activation de la filière est engagée avec la CCI et la Région Grand Est et, dans ce cadre, les installateurs locaux ne sont pas oubliés : des réunions, conférences et salons sont régulièrement organisés pour dynamiser le marché.

    Le projet de territoire comporte bien entendu de nombreux autres projets labellisés post-Fessenheim, dont la réalisation a été jugée à la fois pertinente et plausible par le Bureau Exécutif, notamment en termes de mobilisation des financements, avant tout publics.

    Une Région engagée

    La Région Grand Est a dès l’origine proposé une version argumentée et concrète du futur du territoire de Fessenheim à travers le document intitulé « POUR UN GRAND EST À ÉNERGIE POSITIVE ET DÉCARBONÉ À HORIZON 2050, # Post-Fessenheim, Vision et méthode », réalisé par l’agence d’Innovation du Grand Est Grand E-NOV+. La démarche offre en effet une opportunité pour la Région Grand Est toute entière de devenir la première région de France bas-carbone, voire à énergie positive. La méthode : mobiliser toutes les ressources existantes pouvant contribuer à favoriser, démultiplier et transposer les effets des initiatives, des projets et des dynamiques en train de naître dans et autour du territoire de Fessenheim. Le Haut-Rhin comme laboratoire d’une transition énergétique et écologique exemplaire à l’échelle de la Région…

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    La Région anime également le volet « innovation » du projet de territoire. A ce titre, un Chef de projet « Innovation » a été recruté par Grand E-Nov+. Un important travail de prospection de projets de R&D à différents stades de maturation, d’origine industrielle ou institutionnelle, a notamment permis d’identifier les projets pouvant être labellisés à ce titre dans le cadre du projet de territoire.

    Consulter les projets labellisés

    Au-delà du thème de l’innovation », les services de la Région ont été intensivement mobilisés dans tous les groupes de suivi permanents.

    Enfin, en apportant une contribution financière de l’ordre de 25%, la Région est le 1er actionnaire de la Société d’Économie Mixte Novarhena dédiée à l’aménagement de la majeure partie de la zone d’activité Ecorhéna.

    La Région premier contributeur financier après l’État, soit 14,4 M€ de contribution financière au total

    Montants engagés par financeur signataire du projet de territoire et fonds européens, bilan à deux ans (en pourcentage). A noter que l’État intervient également sur les montants engagés à deux ans, sur la quarantaine de projets labellisés.

    m2A : Mulhouse Alsace Agglomération – CCPRB : Communauté de communes Pays Rhin-Brisach
    Source : Fessenheim : retour sur deux ans d’action pour l’avenir du territoire

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