Sommaire

    Les termes « judaïsme » et « juif » renvoient à « Juda », nom qui désigne le quatrième fils du patriarche Jacob, l’une des douze tribus d’Israël dans la Bible et le royaume de Juda, appelé plus tard « Judée » par l’occupant romain.

    Car le texte fondateur du judaïsme, auquel se réfère aussi le christianisme qui en est issu, est la Bible juive, composée de la Tora ou Pentateuque, des Prophètes et des Hagiographes. La Bible est à la fois le récit des origines de l’humanité et des hébreux, ancêtres des Juifs, et le condensé de la loi.

    La Tora, donnée selon la Tradition au Mont Sinaï, constitue le point de départ et le pré-texte du commentaire ininterrompu qui s’est tissé autour d’elle au fil du temps, en une réflexion et un questionnement infinis. Ce commentaire, d’abord oral, puis mis par écrit entre le 2ème et le 6ème siècles, est déposé dans le Talmud.

    Les fondements existentiels du judaïsme sont constitués par deux axes, autour desquels s’organise la vie juive concrète : l’étude, obligation religieuse de chaque juif, et la pratique des mitsvot ou commandements. La première est le lieu du questionnement et de la liberté propre à la pensée, la seconde assure l’identité individuelle et collective. Les deux dimensions sont nécessaires et complémentaires.

    Voici quelques thèmes récurrents de la vie et de la pensée juives : l’obligation de la libération complétée par l’acceptation de la loi, la culture de la différence, conçue comme la condition de la rencontre et du dialogue, la fidélité ou l’inscription dans une transmission plutôt que la foi, la culture de la question plutôt que la recherche de la certitude.

    Texte rédigé par Janine Elkouby