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Avr 23
Sommaire

    En Grand Est, le phénomène de désertification vétérinaire est bien réel avec une couverture imparfaite des compétences vétérinaires : près de 50 % du territoire de la Marne, 33 % pour les Ardennes, 50 % pour l’Aube, 50 % pour la Haute-Marne, 33 % pour la Meuse, 50 % en Meurthe-et-Moselle, 20 % en Moselle, 75 % pour l’Alsace et 25 % pour les Vosges… pourtant, un agriculteur sur trois a une activité d’élevage dans la région.

    Cette situation peut engendrer d’importantes conséquences pour les filières d’élevage du territoire en matière de santé et de bien-être des animaux, de pérennité des exploitations mais aussi de santé publique en raison des indispensables actions de prévention et de lutte contre les maladies qu’opèrent les professionnels.

    Afin de répondre à ces difficultés, la Région Grand Est déploie un vaste plan de lutte contre la désertification vétérinaire décliné en deux niveaux d’intervention :

    Des mesures d’urgence pour endiguer ce phénomène via le lancement d’un dispositif de « soutien en faveur de l’exercice vétérinaire au profit des animaux d’élevage ».

    Celui-ci a vocation à aider les établissements de soins vétérinaires à gagner en compétitivité via une aide à l’investissement matériel, immatériel et d’immobilier bâti.

    Un triple objectif : faire évoluer et/ou créer des infrastructures vétérinaires proposant une activité rurale en Grand Est, contribuer au développement de l’offre de services de l’activité animaux de rente de la structure et faciliter l’accueil de stagiaires.

    L’appel à projet sera accessible dès le 1er juin 2023 avec une enveloppe dédiée de 400 000 euros intégralement financée par la Région.

    Des mesures structurantes pour mieux préparer l’avenir en relançant la dynamique d’installation des vétérinaires ruraux via :

    1. La création d’une aide à destination des étudiants vétérinaires réalisant un stage dans le cadre de leur formation et au sein d’une structure exerçant une activité rurale. 50 000 euros sont dédiés à ce soutien et permettront une :

    • Prise en charge à hauteur de 300€/mois des frais de logement des étudiants.
    • Prise en charge de 300€/mois des frais de déplacements entre le lieu d’étude, le domicile et le lieu de stage des étudiants.
    • Aide incitative de 300€/mois en faveur de la structure pour participer aux frais d’accueil et de formation du stagiaire.
      Au prorata temporis de la durée du stage pour un maximum de six mois consécutifs ou non et pour une période de deux ans.

    2. Un soutien au Groupement Technique Vétérinaire (GTV) pour l’aider à mener des actions en faveur des jeunes et les attirer à exercer en Grand Est. Ce soutien prévoit également d’accompagner la création d’un réseau de compétences entre vétérinaires et de formations à destination des éleveurs favorables à un partenariat éleveurs-vétérinaires durable. Une subvention annuelle de 50 000 euros pendant deux ans permettra au GTV de mettre en œuvre son plan d’actions.

    3. Le déploiement d’une aide à l’installation de nouveaux vétérinaires en 2023. En cours de construction, ce dispositif pourrait prendre la forme d’une prime d’exercice qui engagerait le vétérinaire à exercer sur le territoire, à assurer la continuité et la permanence des soins des animaux d’élevage pendant une période minimale de cinq ans.