Les métiers du sanitaire et social

Quelles sont ses missions ?

Les sages-femmes exercent une profession médicale à compétences définies. Leur champ d’intervention auprès des femmes et des nouveau-nés en bonne santé est établi par le code de la santé publique. Dotées d’un pouvoir de diagnostic et d’un droit de prescription, elles assurent, en toute autonomie, le suivi de la femme et du nouveau-né en bonne santé.

Elles interviennent dans différents domaines de compétences :

• Tout au long de la vie des femmes
• Elles assurent les consultations de suivi gynécologique, de prévention (échographies gynécologiques, contraception, dépistage et traitement de certaines IST, IVG, assistance médicale à la procréation)
• Elles tiennent un rôle primordial de proximité dans la prévention et l’information dans les situations de violences faites aux femmes
• Pendant la grossesse et jusqu’à l’accouchement:
• Elles assurent la surveillance et le suivi médical de la grossesse. Elles peuvent réaliser des séances de préparation à la naissance et à la parentalité.
• Elles interviennent également dans le cadre de la prévention, assurant un rôle important dans la prévention des addictions ; elles peuvent notamment assurer des consultations en tabacologie et sont habilitées à prescrire des substituts nicotiniques
• Elles assurent, en toute autonomie, la surveillance du travail et de l’accouchement et dispensent les soins à la mère et à l’enfant.

Où exerce-t-il ?

Une sage-femme exerce à l’hôpital ou en clinique ou en libéral (tendance à la hausse depuis quelques années). En 2023, on comptait 24 354 sages-femmes en activité en France, dont 2.8% d’hommes.

• 6% à l’hôpital
• 5% en libéral
• 2% en mixte, hôpital et libéral
• 7% en PMI et autres (université, écoles…)

Quelles qualités sont nécessaires pour exercer ce métier ?

Dotés de compétences scientifiques et médicales, ces professionnels possèdent aussi un excellent sens relationnel.

Leur capacité à établir une relation de confiance avec la patiente est primordiale.

C’est un métier d’aide et de soutien, où pédagogie et disponibilité sont indispensables.

Une grande résistance physique et nerveuse est aussi attendue, notamment en raison des horaires variables (gardes, travail de nuit et le week-end)…

Elles doivent faire preuve d’une grande stabilité émotionnelle; si elles partagent des moments forts avec les futurs parents, elles font parfois face à des situations difficiles : un handicap à annoncer ou des complications de grossesse à gérer.

Rassurantes, elles doivent répondre avec pertinence aux inquiétudes ou aux interrogations des parents.

Comment devenir SAGE-FEMME ?

Quelles formations et quels diplômes ?

Depuis la rentrée 2024, les études en vue du diplôme d’Etat de Docteur en maïeutique se déroulent en 6 ans, et se présentent de la manière suivante :

– une année de licence « L.AS *» ou « PASS **»,

– cinq années d’études au sein d’une structure de formation en maieutique rattachée à une université

Pour intégrer la filière maïeutique, il faut être titulaire du Bac et avoir validé l’année de PASS (*) ou LAS correspondant à la 1^ère année de la formation sage-femme

À l’issue de la formation: Bac +6 ans, Diplôme d’État de Docteur en maïeutique délivré par l’Université

(*) Pour information :

L.AS : « licence accès santé ». Il s’agit des licences scientifiques non médicales ou même non scientifiques, pour lesquelles les étudiants pourront prendre une option (mineur) « accès santé ». Si l’étudiant valide cette première année de licence, il est admis en 2ème année de la licence majeure qu’il a choisie et a le droit de présenter sa candidature pour accéder aux filières médicales MMOPK (Médecine-Maïeutique-Odontologie- Pharmacie- Kinésithérapie) pendant les années restantes de sa licence, avec deux tentatives maximum (une seule s’il a déjà fait une PASS). Toutefois, si l’étudiant ne valide pas cette première année de licence, il peut redoubler mais ne pourra candidater aux études de santé. Cette licence est accessible dans toutes les universités.

-PASS : « parcours d’accès spécifique santé ». Ce parcours se focalise essentiellement sur des matières médicales (avec le choix d’une option d’une autre discipline). Si l’étudiant valide cette première année de licence, il pourra présenter sa candidature pour accéder aux filières médicales MMOPK (médecine-maïeutique-odontologie- pharmacie- Kinésithérapie) avec deux tentatives maximums. En revanche, si l’étudiant ne valide pas la première année de licence, il ne peut redoubler la PASS.

Les études se composent ainsi de 3 cycles :

• Le Premier Cycle sanctionné par le Diplôme de Formation Générale en Sciences Maïeutiques, d’une durée de 3 ans (soit 6 semestres), conférent le grade licence, délivré par l’université
• Le Deuxième Cycle sanctionné par le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Maïeutiques d’une durée de 2 années d’études (soit 4 semestres), conférent le grade master, délivré par l’université
• Le Troisième Cycle sanctionné par le Diplôme d’état de Docteur en maïeutique, d’une durée de 1 an (2 semestres), délivré après la soutenance avec succès d’une thèse d’exercice par l’université

La formation comprend des enseignements théoriques, méthodologiques, appliqués, pratiques et cliniques. Elle permet l’acquisition des compétences nécessaires à l’exercice de la profession de sage-femme et d’aborder les différents modes d’exercice, hospitaliers et extra-hospitaliers.

Diplôme de niveau 7 enregistré au RNCP 35805

Quelle évolution professionnelle ?

Après l’obtention du diplôme d’État de docteur en maïeutique, il est possible de préparer :

* Des diplômes universitaires autorisés par le Conseil de l’Ordre des sages-femmes, dans différentes domaines (échographie obstétricale, médecine fœtale, éthique et déontologie, périnatalité, lactation et allaitement, acupuncture…)

* Des Masters ou des Doctorats

Pour aller plus loin

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