18
Mar 22
Sommaire

    Garantir une indépendance nationale et sécuriser des chaînes de production s’imposent comme une évidence après les déboires de la crise sanitaire. Les limites de la délocalisation et la dépendance aux fournisseurs étrangers nous intiment de reconquérir nos propres forces. La Région s’appuie depuis avril 2020 sur le pacte de relocalisation des approvisionnements grâce auquel 68 entreprises ont déjà pu être accompagnées.

    Le Plan régional « 500 relocalisations » 2021-2028 voté à l’occasion de la Séance plénière du 17 mars 2022 repose sur les cinq axes suivants :

    • Accompagner les entreprises du territoire dans le processus de relocalisation
      C’est le cœur du plan. La Région a déjà pu soutenir 21 entreprises depuis 2021, elles ont ainsi pu identifier des fournisseurs alternatifs nationaux et, dans la mesure du possible, régionaux. Un engagement de 500 000 euros sera voté lors de cette séance pour pérenniser cette aide. La stratégie de relocalisation s’inscrit également dans une dynamique des parcours de transformation (diagnostics 360°, expertises, etc.).
    • Sécuriser les capacités foncières pour accueillir les relocalisations
      Pour attirer les entreprises industrielles, la Région Grand Est doit disposer d’un foncier « clé en main », qui correspond à leurs attentes potentielles. La récente démarche Star’Est vise à identifier les réserves foncières exemplaires (friches, zones d’activités, etc.) capables d’accueillir de nouveaux projets d’implantation et de relocalisation sur le territoire. Ce sont 54 sites repérés qui représentent une surface totale de 5 200 hectares.
    • Renforcer la capacité de recrutement des entreprises et répondre aux besoins en ressources humaines liés aux relocalisations
      Pour aider les entreprises qui s’implantent à embaucher les salariés qualifiés, le plan de relocalisation s’articule avec la politique régionale en matière de formation professionnelle. Celle-ci permet notamment aux jeunes et aux demandeurs d’emploi — forte de ses connexions avec les différentes branches professionnelles — de se qualifier sur des métiers en tension de recrutement fortement recherchés. Les besoins émergents en compétences dans le secteur du numérique, de la transition environnementale, de la santé et de l’industrie sont aussi ciblés.
    • Partir de ses atouts propres
      La Région soutient de nombreux projets individuels de relocalisation. Pour amplifier le processus de réindustrialisation, elle adopte une approche proactive et structurée capable d’identifier les potentiels de relocalisation de certains secteurs stratégiques au regard des atouts du territoire. Pour arriver à son but, le Grand Est étudie la création des 1res Assises de la relocalisation ainsi que celle d’un think tank et d’une task force sur les mêmes questions.
    • Observer les relocalisations réussies grâce au suivi statistique et à la collecte de données
      La Région doit identifier les projets de relocalisation pour mieux comprendre leurs motivations, leurs facteurs de réussite mais également les freins à leur aboutissement. Grâce à ces informations, les actions, outils et dispositifs mis en place pourront être adaptés. Dans ce cadre, les projets de relocalisations d’entreprises, d’activités ainsi que les relocalisations de chaînes de valeurs seront suivis de façon distincte.