Pour aller plus loin

Que signifie cette commémoration ?

Le rapprochement de la Toussaint et du jour des morts a, dès le 11^e siècle, créé dans l’esprit des fidèles une confusion qui a encore lieu de nos jours. L’Église a pourtant tout fait pour l’éviter, comme en témoigne le vocabulaire lui-même : le 1^er novembre est la fête de tous les saints, c’est-à-dire ceux que l’Église a officiellement canonisés et proposés comme « modèles » ainsi que tous ceux qui sont déjà pleinement en présence de Dieu au ciel, connus ou inconnus ; le lendemain, l’Église commémore tous les défunts de religion chrétienne. Les premiers chrétiens de l’Antiquité pratiquaient déjà la veillée des morts, à l’image des juifs. En 998, l’abbé Odilon décida pour la première fois d’une journée spécialement dédiée à ces prières pour les morts. C’est au 13^e siècle que cette journée du 2 novembre est devenue une commémoration chrétienne reconnue de manière officielle.

Comment est-elle célébrée ?

Le jour de la fête des morts, une messe solennelle est dédiée à tous les défunts. Au cours de cette messe le prêtre procède à la lecture de textes liturgiques ayant pour thème la mort et la vie éternelle. S’ensuit une prière universelle pour tous les défunts et le salut de leur âme. Il est également fréquent de nommer les défunts de l’année écoulée (depuis le 2 novembre de l’année précédente) à l’échelle de la paroisse ou de la communauté de paroisses. Au cours de la célébration, il arrive aussi de mettre en valeur les personnes défuntes en allumant le nombre correspondant de cierges dans un espace dédié.

Le saviez-vous ? La fête des morts selon les cultures

La mort, synonyme de perte et de tristesse dans notre société, ne s’appréhende pas de la même façon dans d’autres régions du monde. Au Mexique, et plus globalement en Amérique centrale, « El dia de los muertos » (le Jour des morts) est une grande fête qui s’étend sur trois jours complets. Ce festival haut en couleur est très attendu par les habitants car il est dit que c’est la période où les défunts reviendraient sur Terre pour profiter des offrandes des vivants : fleurs, nourriture, décorations… Dans la religion musulmane et la religion hindouiste, il n’y a pas de jour spécifique pour se rappeler des morts. Dans la première, on les célèbre à différentes occasions tout au long de l’année. Pour la deuxième, la vie et la mort sont intimement liées et l’on croit à la réincarnation. Et Halloween dans tout ça ? C’est à l’origine une fête celtique qui fut exportée par les Irlandais aux États-Unis. Le nom « Halloween » est une altération de « All Hallows Eve » qui signifie « le soir de tous les saints ».