Pour aller plus loin

Que signifie cette fête ?

Roch Hachana, qui signifie littéralement « Tête de l’année » en hébreu, désigne le nouvel an juif. Cette fête célèbre l’anniversaire de la création du monde. Elle dure deux jours et a généralement lieu entre septembre et octobre. Elle commence à la tombée de la nuit, la veille du premier jour et se termine deux jours après.

Comment est-elle célébrée ?

Ces deux journées commencent par la prière du matin et la sonnerie du shofar, la corne de bélier de laquelle est extraite une série de sons bien définis, pour rappeler aux fidèles le sacrifice d’Abraham. Pour tester la foi d’Abraham, l’Éternel lui avait demander de sacrifier son fils bien aimé Isaac. Ce qu’il allait faire quand, au moment de le tuer, un ange apparut et lui dit de sacrifier, à la place de son fils, un bélier qui s’était pris les cornes dans un buisson. L’Éternel avait pris acte du fait qu’Abraham était prêt à sacrifier son fils pour prouver sa foi.

Durant Roch Hachana, chacun se recueille pour écouter les sonneries du shofar. Les Juifs ont coutume de s’habiller en blanc pour aller à la synagogue. Cette tradition traduit la volonté des hommes de se rapprocher de l’Éternel en se purifiant de leurs péchés.

Le saviez-vous ? Roch Hachana ou l’examen de conscience

La célébration de Roch Hachana donne l’occasion de faire le bilan de l’année passée, de procéder à un examen de conscience à la lumière des valeurs du judaïsme. Chacun réfléchit à ses objectifs dans la vie et choisit de prendre de bonnes résolutions en s’en remettant à l’autorité divine qui reste seule juge des actions passées. Roch Hachana insiste sur l’importance de la Tefila, la prière et son influence positive sur l’âme humaine mais aussi sur la Tsekada qui est la charité et la solidarité envers les autres et enfin sur la Teshouva qui est la repentance ; c’est ce que l’on appelle les 3T. Malgré un côté un peu austère et solennel, cette fête n’en est pas moins joyeuse et reste l’occasion de réunions familiales autour de repas festifs. Les traditions diffèrent selon les communautés. Chez les Ashkénazes ou Juifs d’Europe de l’Est, on trempe des quartiers de pommes dans du miel en souhaitant aux autres une année à venir aussi douce que cette pomme trempée dans le miel. Chez les Séfarades, descendants des Juifs d’Espagne, on marque plutôt la fête par un vrai banquet qui dure deux jours avec des bénédictions sur les fruits et légumes pour se souhaiter une année d’abondance et de paix.