12
Oct

Yom Kippour

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Pour aller plus loin

Que signifie cette fête ?

La fête de Yom Kippour, « jour des Pardons », est instituée dans la Torah qui est composée de cinq livres, dont le Lévitique. L’origine de la fête réside donc dans un « rite d’absolution » particulièrement élaboré dont la description occupe la totalité du chapitre 16 du Lévitique : outre le sacrifice d’un taureau et d’un bélier sur l’autel, le grand prêtre tirait au sort deux boucs. Sur la tête du premier bouc, il appuyait ses deux mains et lui confiait toutes les offenses et les péchés du peuple. Il l’envoyait ensuite dans le désert, vers une mort certaine. Le bouc emportait avec lui le poids des fautes humaines. C’est l’origine de la notion bien connue de bouc-émissaire, qui désigne une victime destinée à expier les fautes commises par d’autres. Quant au deuxième bouc, il était sacrifié à l’Éternel.

Comment est-elle célébrée ?

Le soir, précédant la fête et le jeûne, se tient le dîner à la suite duquel on entre dans Yom Kippour en allumant les « bougies du souvenir » en mémoire des morts, et deux bougies pour célébrer l’entrée dans le sacré de la fête. On se rend ensuite à la synagogue pour l’office. Le jour de Yom Kippour, il est demandé de jeûner pendant 25 heures dans le but de s’extraire de toute pensée ayant trait à la matérialité et pour devenir, suggèrent les Textes, « semblable à des anges ». D’ailleurs, la coutume est de porter du blanc ce jour-là. Ce jour est considéré comme le moment privilégié pour se concentrer sur son élévation spirituelle en reconnaissant ses transgressions et en confessant ses fautes. Cinq interdits sont à respecter durant Yom Kippour : aucune absorption d’aliment ou de liquide, interdiction d’ablutions, ne pas avoir de relations conjugales, ne pas appliquer de lotions sur le corps et ne pas porter de chaussures faites en cuir. Au cours de l’après-midi, on lit les quatre chapitres de l’histoire du prophète Jonas. Celui-ci fut mandaté par l’Éternel pour annoncer le châtiment divin aux habitants de la grande ville assyrienne de Ninive pour leur mauvaise conduite. Contre toute attente, les habitants de cette capitale incroyante se repentirent et l’Éternel leur pardonna immédiatement.

Le saviez-vous ? Le shofar pour clôturer Yom Kippour

Le shofar, très ancien instrument, est une corne de bélier qui émet une sonnerie spéciale, que l’on fait retentir à Roch Hachana et à la toute fin de Yom Kippour. Selon le rabbin Maïmonide, né à Cordoue au 12e siècle et l’une des plus grandes autorités rabbiniques du judaïsme, le shofar doit « tirer les fidèles de leur somnolence », les amener à « analyser leur conduite, eux qui s’égarent toute l’année dans la vanité et les futilités, afin d’améliorer leur conduite et leurs actions. Le son de la corne de bélier appelle donc à un réveil spirituel et moral. Son origine rappelle également l’épisode dit de «la ligature d’Isaac » : alors qu’Abraham allait sacrifier son fils à l’Éternel, il fut arrêté dans son geste par un envoyé divin et substitua un bélier à son enfant. Cet épisode institue l’interdiction des sacrifices humains et l’obligation de choisir la vie devant l’Éternel, et non la mort.