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Dans son atelier d’Eschbach-au-Val, la Maison Luquet a cofabriqué, durant quatre mois, les haches utilisées pour réaliser la taille manuelle de la charpente du chœur et de la nef.
Une aventure exceptionnelle à plus d’un titre et l’occasion de montrer qu’il existe une nouvelle génération de taillandiers. « La restauration fidèle aux techniques originelles nous a amenés à participer avec l’Atelier les Frappantes, l’Atelier LET, la Taillanderie Sauvage et Martin Claudel, à l’étude de faisabilité qui a conduit au cahier des charges techniques pour la fabrication des haches », explique Soumia Luquet, directrice générale de l’entreprise.
Pour répondre à ce défi, une manufacture dédiée a été recréée en Alsace quasiment du jour au lendemain et une dizaine d’artisanes et artisans ont forgé ensemble de façon traditionnelle, 66 haches nécessaires à l’équarrissage manuel du bois. « Déposer les dernières haches dans l’un des ateliers de charpente à Angers, nous a fait prendre conscience de la démesure de ce que nous venions de faire ». Chaque outil porte les poinçons de l’établissement public en charge de la restauration, des architectes et des cinq taillanderies, symbolisant un travail en synergie et une aventure humaine incroyable.